FISSURES EN LIEN AVEC DU RETRAIT GONFLEMENT DES ARGILES - THIREL SOLUTIONS - Avocat SOS Sécheresse

FISSURES EN LIEN AVEC DU RETRAIT GONFLEMENT DES ARGILES

Beaucoup de maisons en France sont construites avec des fondations superficielles.

Ces fondations n’étant pas ancrées très profondément, rendent l’immeuble fragile en cas de variation hydrique et risque de bouger en cas d’évènement climatique intense.

En France la première sécheresse ressentie fortement a été celle de 1976 suivie ensuite de celle de 2003 qui a été « caniculaire ».

Pendant de nombreuses années, construire sur des sols argileux ne posait pas de difficulté en soit. Tel n’est plus le cas avec le réchauffement climatique.

Ce phénomène est de plus en fort et touche de plus en plus de maisons au fil du temps.

Il en va ainsi des maisons anciennes qui n’avaient pas spécialement de fondations respectant la garde hors gel, ce qui était compensé par une épaisseur de mur très importante.

Il en va ainsi des maisons construites aux 19ème siècle jusqu’au 24 décembre 2020.

PATHOLOGIE DU RGA

Si le phénomène générateur de ces désordres ne cesse de s’étendre sur le territoire, sa nature, elle, reste inchangée. Les sols argileux, sensibles aux variations hydriques, se rétractent en période sèche et gonflent lorsqu’ils se réhydratent, occasionnant des déplacements ou des tassements de sol.

La structure des bâtis est constituée de matériaux rigides (briques parpaings béton et chainages qui donnent à l’immeuble une certaine rigidité) qui peuvent être plus ou moins sensibles aux phénomènes de RGA.

Chaque maison est un cas particulier.

Une maison d’architecte avec de multiples volumes de tailles différentes ne réagira pas comme un simple pavillon rectangulaire

Il en ira de même du plancher avec ou sans vide sanitaire d’une maison avec un étage et un plancher béton et d’une maison avec ou sans cave partielle ou totale.

A force de voir des maisons ont s’habituent à comprendre le mouvement de sol et son impact qui présente en termes de désordres une certaine cohérence.

Les maisons aux fondations légères et peu profondes sont évidemment les premières impactées puisque la dessiccation estivale se propage de plus en plus bas, jusqu’à 3 m de profondeur. «

Concrètement, le retrait-gonflement engendre des mouvements différentiels des fondations et des tensions dans les structures des ouvrages en surface.

Une maison peut résister à différent épisodes de sécheresses reconnus en catastrophe naturelle ; sauf qu’a terme le front de dessiccation baissant au fil du temps on arrive au point de rupture des matériaux de constructions et des désordres apparaissent. 

Ces sollicitations fatiguent les maçonneries et les assemblages des éléments, ce qui entraîne, à terme, l’apparition de fissures qui sont évolutives.

Les désordres au gros-œuvre et plancher

Les mouvements du sol d’assise argileux génèrent des désordres sur le bâti.

La structure des bâtis est constituée de matériaux rigides (briques, parpaings béton et chainages qui donnent à l’immeuble une certaine rigidité) qui peuvent être plus ou moins sensibles aux phénomènes de RGA.

Les désordres sur le bâti se manifestent par l’apparition au début de microfissures qui évoluent vers des fissures, puis des crevasses :

C’est ainsi qu’en façade, des fissures apparaissent :

  • Fissures en escalier qui s’étendent, elles s’ouvrent en été et se referment en hiver
  • au niveau des ouvrants qui sont des points de fragilité de la construction
  • des difficultés à ouvrir les portes et fenêtres
  • le papier peint se froisse dans les angles entre les murs et le plafonds
  • les cloisons en placo lâchent
  • le plancher peut descendre ce qui crée des décalages sous les plinthes.
  • Le carrelage peut se soulever et casser
  • Déversement des structures (affectant des parties du bâti fondées à des cotes différentes) ou décollement de bâtiments annexes accolés (garages…) faute de joint de fractionnement – qui n’est pas la cause des désordres
  • Décollement et affaissement des terrasses, trottoirs et escaliers extérieurs. –
  • Casse de canalisation EP et EU

En fait les faiblesses constructives sont souvent révélées par une sécheresse et génèrent des désordres qui n’existent pas en mode climatique normal.

Les désordres sur le bâti se manifeste par l’apparition au début de micro-fissures qui évoluent vers des fissures, puis des crevasses.

C’est ainsi qu’en façade des fissures en escaliers apparaissent et s’étendent elles s’ouvrent en été et se referment en hiver

Au niveau des ouvrants des fissures apparaissent ce qui est logique les ouvrants étant des points de fragilité de la construction.

Les occupants auront des difficultés à ouvrir les portes et fenêtres.

Le papier peint se froisse dans les angles entre les murs et le plafond

Les cloisons en placo lâchent et se fissurent.

Le plancher du dallage peut descendre ce qui crée des décalages sous les plinthes.

En fonction des veines d’argiles en sous-sol on peut observer des déversements de structure (affectant des parties du bâti fondées à des cotes différentes) ou des décollements de bâtiments annexes accolés (garages…) faute de joint de fractionnement – qui n’est pas la cause des désordres en soit

On constatera des décollements et affaissements des terrasses, des trottoirs et escaliers extérieurs.

On aura aussi de la casse de canalisation EP et EU.

des fissures en angle,

avec des répliques sur les équipements intérieurs :

fissure des doublages, des cloisons et des plafonds ;

soulèvements des dallages ; affaissements ;

distorsions des portes ou fenêtres ;

ruptures de canalisations enterrées… 

Les faiblesses constructives sont souvent révélées par une sécheresse et génèrent des désordres qui n’existent pas en mode climatique normal.

  • Tel que l’insuffisance de chainage
  • Tel que l’absence de joint de fractionnement

Les fissures dans les structures peuvent être causées par plusieurs facteurs, tels que des mouvements du sol,

des vibrations,

des éventualités météorologiques extrêmes

ou une mauvaise conception ou construction.

Il est essentiel de comprendre les différents types de fissures pour pouvoir les traiter correctement.

  • Tout d’abord, il existe les fissures de retrait, qui sont causées par le retrait du matériau de construction pendant le processus de durcissement. Ces fissures sont généralement petites et ne posent pas de problème structurel majeur. Cependant, il est important de les surveiller et de les réparer si nécessaire.
  • Ensuite, il y a les fissures de cisaillement, qui sont causées par des forces de cisaillement qui provoquent le glissement des parties de la structure les unes par rapport aux autres. Ces fissures peuvent être plus graves et nécessitent une intervention professionnelle pour les réparer correctement.
  • Les fissures de flexion sont un autre type courant de fissures dans les structures. Elles sont causées par des contraintes de flexion qui provoquent la déformation du matériau de construction. Ces fissures peuvent être graves et nécessitent une attention immédiate pour éviter tout dommage structurel.
  • Enfin, les fissures de torsion sont causées par des contraintes de torsion qui provoquent la rotation des parties de la structure les unes par rapport aux autres. Ces fissures peuvent être très graves et nécessitent une expertise structure pour les réparer correctement.

En fonction du RGA les fissures s’ouvrent et se referment en suivant le cycle des saisons.

Catégorie très léger : Une microfissure est de -0.1 mm sur les murs intérieurs

Catégorie léger : une microfissure est de -0.1 mm sur les murs extérieurs avec ou sans incidence à l’intérieur

Catégorie modérée : fissures allant – 0.2 mm

Catégorie fissures graves : fissures allantde 0.2 mm à 1 cm voire plus

Au-delà de 1 cm on parle de lézarde ou de crevasse

Au fil du temps l’immeuble ira vers sa dislocation si rien n’est fait.

Au fil du temps il arrive aussi que les fissures n’évoluent plus, ce qui induit que le sol est arrivé à ce que l’on qualifie de limite du potentiel retrait du RGA.